Skaftafell - Récit (2)
Jour 6
Dédale de verre
La nuit a été courte. La lueur du jour monte, la montre affiche 4°C, il est 3h30. La météo est favorable, il est l'heure de se préparer.
Le temps de déjeuner et plier le camp, le groupe guidé commence à s'activer aussi. Nous serrons la pince au guide islandais, le remerciant pour ses conseils, et filons rejoindre le glacier. Trois quarts d'heure de descente sur un passage peu marqué, zigzaguant sur les multiples bosses de la moraine latérale du glacier. Enfin, nous faisons nos premiers pas sur la glace. Sensation étrange. Pas celle de marcher sur la glace, mais celle de se lancer dans l'inconnu.
5h20. Le soleil illumine déjà presque tout le glacier. Mini-crampons aux pieds, le piolet dans une main pour se protéger d'une glissade, un bâton dans l'autre pour sonder le sol, nous nous jetons dans la gueule du loup.
Cap sur le nord-ouest. Le démarrage est assez physique: ça monte et ça descend en permanence. Mais avec un peu de confiance, on avance bien en fait, entre 3 et 4km/h. Grâce à la fraîcheur de la nuit, la surface est dure. Ni bédière, ni trous d'eau. Juste quelques failles, pas assez longues pour ne pas être contournées facilement.
7h20. Nous arrivons au pied du premier cône noir. Petites hésitations à marcher sur ce sol couvert de cendre, ne sachant pas ce qui se cache dessous. Il n'y a que de la glace. D'une dureté assez incroyable. Tout autour de ce cône, l'eau ruisselle, pour finir dans de petits moulins. C'est donc ça, le bruit de siphon que l'on entendait à l'approche de ce cône.
A partir de ce point, nous entrons doucement dans la zone des cônes. Le terrain devient plus irrégulier, on fait attention où on met les pieds. Nous avons bien fait de prendre un peu d'avance sur la partie facile ...
8h50. Nous sommes au pied de la première chaîne de cônes noirs. Il commence à y avoir quelques crevasses par ici, toutes perpendiculaires à la chaîne, certaines assez larges, mais elles restent contournables. En descendant un peu vers le sud, nous trouvons un passage à travers la chaîne. C'est derrière que ça se complique : le terrain, bien que plat d'apparence, est complètement craquelé.
Nous essayons d'avancer un peu là-dedans, de passer les crevasses en leur point le plus haut. A plusieurs reprises, je dois tailler des marches au piolet car nos petits crampons ne sont pas assez aiguisés pour mordre une glace aussi compacte. Nous avançons d'îlot en îlot, tout doucement, nous retrouvant parfois bloqués par une crevasse infranchissable. Je commence à ressentir la détresse de Markus et Thomas, lorsqu'ils se sont retrouvés dans une pareille situation. Sans piolet.
9h30. Le soleil est temporairement passé derrière un voile de nuages, ce qui vient ajouter un côté dramatique à la situation. Comme si quelqu'un tentait de nous dire quelque chose ... Nous ne sommes clairement pas au bon endroit. Demi-tour. Tant bien que mal, nous tentons de nous sortir de ce dédale de glace, sans même réussir à retrouver le chemin exact par où nous sommes arrivés.
Cet épisode nous a coûté plus d'une heure. Il nous faut repartir chercher une solution au nord.
10h30. Nous trouvons un nouveau passage à travers la première chaîne de cônes noirs. Derrière, le terrain a l'air d'être praticable.
Très vite nous sommes au pied de la seconde chaîne de cônes. Ceux-là sont gigantesques, certains dépassent les 15m de haut. Particularité du coin, le glacier est par endroits couvert de pierres de diamètre moyen. Originaires d'une émergence de terre 10km plus au nord, ils ont été transportés jusqu'ici par la glace.
Entre deux cônes, d'énormes failles nous barrent le chemin. La dureté de la glace nous dissuade de nous aventurer sur leurs pentes. Je tente une incursion à un endroit qui semble praticable, pour tenter de voir ce qui ce que cache cette chaîne. Les mini-crampons ne tiennent plus dès que la pente dépasse les 30°. Les deux piolets ne sont pas de trop : je dois tailler des marches dans la glace très dure pour pouvoir grimper. A chaque coup de lame, le glace vole en éclats comme du verre.
Prendre un peu de hauteur permet de mieux analyser le terrain. Derrière, c'est le calvaire assuré. On discerne bien la troisième et dernière chaîne de cônes noirs, annonciatrice de la fin du glacier. Mais de longues crevasses, de plusieurs mètres de large parfois, filent tout droit en direction du lac de Graenalón. Sans vrais crampons, sans corde, passer par ici est plus que déraisonnable. Nous devons aller chercher plus au nord des zones moins tourmentées.
11h50. Après plusieurs tentatives de passer la deuxième chaîne, nous trouvons enfin un passage accessible à tous les deux. Mais derrière, ce n'est plus une seule chaîne qu'il reste à passer, mais plusieurs. Comme si elles s'étaient multipliées. Au fur et à mesure que nous avançons vers le nord, la forêt noire se densifie. Point positif, les cônes sont moins pointus, rendant ces chaînes de glace plus faciles à traverser.
12h30. Contents d'avoir réussi à passer, nous essayons dans la foulée de passer la chaîne suivante. La distance à parcourir au sommet de ces mini-massifs est de plus en plus importante. La couche de sable qui les recouvre vire au brun. Nous parcourons bien 100m sur ces crêtes de glaces avant de voir ce qui nous attend derrière.
Dead end. Encore des crevasses.
Mon moral en prend un coup. Cela fait maintenant 2h que nous dévions de la route directe, à la recherche d'une issue dans ce dédale de verre. Mais voyons les choses du côté positif : en continuant au nord, nous avons jusque là toujours réussi à contourner les obstacles. Tant qu'on avance, on est bon.
13h00. Les chaînes commencent à s'aplatir, au point de se confondre avec les bandes de glaces qui les séparaient jusque là. Le paysage devient collineux, et presque complètement recouvert de noir. Le cheminement n'est plus du tout rectiligne, mais sinue au milieu de cette forêt, tantôt pour contourner un arbre, tantôt pour éviter un moulin. Depuis ce matin, je sonde systématiquement le sol dès qu'il faut mettre le pied sur de la cendre : elle pourrait cacher un trou. Un geste devenu mécanique et rapide, mais nécessaire. Ici, il faut sonder partout.
13h30. Après 6 heures passées dans cette forêt noire, nous trouvons enfin notre porte de sortie. Les quelques bandes noires qui se dressent encore devant nous ne sont que des formalités à côté de ce que nous avons déjà traversé.
14h30. Devant nous, il n'y a plus que du blanc. A notre gauche, le glacier descend en pente douce en direction de la mer, qu'on aperçoit au loin. Nous sommes fatigués mais contents d'être presque sortis d'affaire. Autour de nous, le soleil de l'après-midi fait grossir la taille des bédières. Ça chante et ça rigole de tous les côtés.
Se libérer l'esprit des problématiques d'itinéraire, c'est ce qu'il nous manquait pour pouvoir enfin profiter des petites merveilles de ce glacier.
15h40. Après une dernière heure de marche rythmée dans un champ de mini-montagnes russes, nous posons enfin le pied en dehors du glacier. Beaucoup de choses passent dans la tête à ce moment là, sans qu'Irina ni moi ne ressentions le besoin d'échanger des mots. Ce moment n'en est pas moins très intense. Un regard et un sourire suffisent à traduire notre soulagement, et notre satisfaction bien sûr. En prenant un peu de hauteur sur la moraine, on se rend compte de la taille du labyrinthe que nous venons de traverser.
Il nous aura fallu plus de 10h pour parcourir ces 17km de glace. Le cheminement n'est pas si technique en soi, quand on connaît l'itinéraire. Ce qui fait tout l'intérêt de cette traversée, c'est ce mode exploratoire qu'il faut adopter pour trouver son itinéraire. Tracer son propre chemin, avec pour seules limites les obstacles naturels, procure une vraie sensation de liberté.
Le bivouac n'est pas tout proche. Et je dois avouer que les cuisses tirent un peu ... Après une courte pause déjeuner (nous n'avons fait que grignoter quelques dattes en chemin), nous rejoignons un petit plateau situé juste au-dessus de Graenalón. L'endroit est connu, nous ne sommes pas les premiers à passer la nuit ici. Et pour cause, le décor est exceptionnel.
Cette fois-ci, nous serons seuls à jouir de ce balcon sauvage. Seuls, si tant est qu'on ne considère pas le vent comme un invité, mais une partie du décor ...
Jour 7
De l'eau , de l'eau et encore de l'eau
Le vent a continué de souffler fort durant toute la nuit, malgré un bivouac relativement abrité. Sa source : les phénomènes thermiques liés à la topographie du terrain et la présence, de part et d'autre de ce cette cuvette, des deux glaciers imposants qui nous entourent. Il nous laisse un peu de répit ce matin pour profiter encore un peu des lieux.
La journée s'annonce intéressante : il y a quelques gués à traverser. Le premier sera le plus gros : il s'agit de l'affluent principal du lac de Graenalón, qui arrive d'une petite langue glacière sans nom un peu plus à l'ouest. Ce lac possède un statut un peu particulier : il n'existe que parce que le Skeiðarárjökull crée un barrage naturel, empêchant l'eau de rejoindre la mer. Le niveau de ce lac varie énormément en fonction de la fonte des glaces et, plus rarement, des jökulhlaups. Par le passé, il a déjà été presque complètement asséché, alors que sa superficie maximale a atteint 18 km², inondant la quasi-totalité de la vallée que nous devons traverser aujourd'hui, comme le montre la carte militaire américaine (AMS) de ce coin.
Ce va-et-vient perpétuel de l'eau a transformé cette vallée en gigantesque bassin de sable. Heureusement pour nous, le vent s'est un peu calmé ce matin. Si nous avions voulu passer hier soir, nous aurions dû traverser les nuages de sable soulevés par les bourrasques sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur (visibles depuis le bivouac).
Nous descendons au fond de ce lagon asséché. Mais le sol est à plusieurs endroits imbibé d'eau. La couleur du sable est un bon indice : brun, il est sec; noir mat, il est humide; noir brillant, il est imbibé. Observation certes évidente, mais à laquelle il faut prêter attention pour ne pas se retrouver prisonnier du sable.
Tout autour de nous, quelques petits ruisseaux coulent jusqu'au glacier. Tous s'enjambent assez facilement. Mais le bruit que nous entendons maintenant n'est pas celui d'un petit ruisseau. C'est lui, l'affluent principal de Graenalón. Nous arrivons à ses berges. Du remous, il n'en manque pas. Une trentaine de mètres de largeur. L'eau est boueuse, impossible de voir le fond. Irina n'est pas très rassurée. Nous ne prenons même pas le temps de prendre de photo. Pour nous protéger des morsures de l'eau froide, nous gardons le collant jusqu'au chevilles, tout en retroussant notre sur-pantalon au-dessus à mi-cuisses.
Le temps d'observer le meilleur endroit pour passer et d'enfiler les chaussons néoprène, nous voilà les pieds dans l'eau. Technique habituelle : chaussures attachées sur le sac, le coude de l'un crochetant le coude de l'autre, un bâton dans la main extérieure. Je me mets en amont. Le premier mètre est plutôt cool, mais ça se complique vite. Même ce passage, qui semblait être assez large, a une belle profondeur : nous avons de l'eau bien au-dessus du genou. Devant nous, encore la moitié de la rivière à traverser, mais dans un virage où le courant y est important et qui semble être encore plus profond.
Nous virons à 90° pour descendre plus bas chercher une zone plus calme. D'un coup, nous nous retrouvons dos au courant. Irina perd le point de repère qu'elle avait pris sur la rive opposée, et avec le mouvement de l'eau qui vient de changer de direction, se laisse emparer d'un méchant vertige. J'arrête ma progression pour lui laisser reprendre ses esprits. En 5 secondes, le sable qui constitue le lit de la rivière sous nos pieds se dérobe. Notre poids crée sous chacun de nos pieds un creux dont le bourrelet qui se forme autour est balayé par le courant. Et petit à petit, nous nous enfonçons. Il faut vite repartir. J'affermis ma prise de coude et repars tout en criant un rythme de pas (l'eau, c'est bruyant ...). Quelques 10 mètres plus loin, nous revirons en direction de la berge. Encore un passage profond mais moins puissant à traverser, et nous posons les pieds sur le sable sec. Pas le temps de s'arrêter : il fait trop froid. Nous marchons encore 100m jusqu'à un petit canyon abrité du vent, où nous pouvons enfin nous sécher et nous rhabiller. Le sang regagne enfin nos jambes, la tension redescend. Quelle traversée ! Moi qui croyais le plus intense du voyage derrière nous, nous avons été bien gâtés ici !
Reste maintenant à atteindre le col qui est au-dessus de nous. 200m de dénivelé à tracer son chemin sur les flancs de cette moraine latérale géante. De temps à autre, une marque de pas nous confirme que notre itinéraire n'est pas trop exotique. Au col, petit coup d'oeil sur notre terrain de jeu d'hier, avant d'aller se remplir la panse.
A partir d'ici, compte tenu de ce qu'il nous reste dans le sac, plusieurs solutions s'offrent à nous : soit nous continuons vers l'ouest, pour descendre par la prochaine vallée (Djúpá), soit nous rejoignons aujourd'hui ou au pire demain matin la route n°1 par la vallée de la Núpsá.
Option 1 retenue. Nous gardons la descente de la Núpsá, vantée par Fritz, pour une prochaine fois et nous nous décidons pour aller visiter des coins plus éloignés.
Hors sentier, nous délaissons la source de la Núpsá pour rejoindre et traverser la Mið-Bergvatnsá. Ce gros bouquet d'épilobes arctiques a été le cap de notre descente sur le flanc ouest du Núpsártangi.
Comme assez souvent sur les cours d'eau de taille moyenne, c'est au niveau des ruptures de pente que la traversée est la plus aisée : le courant y est important, mais la hauteur d'eau très faible. Quelques centaines de mètre en-dessous, on peut apercevoir le bas de la Beinadalur (dalur = vallée), où s'écoule la Vestri-Bergvatnsá. C'est cette rivière que nous allons remonter, cet après-midi.
Première particularité de cette remontée : un terrain de pétanque géant.
Ce champ de gros blocs, transportés et déposés ici par la force des glaciers, est pour le moins dépaysant. Il arrive assez fréquemment de trouver, dans nos contrées et ailleurs, ces blocs erratiques dressés au milieu de plaines alpines. Mais cette densité et cette régularité dans la taille de blocs sont surprenantes. Mieux vaut vite traverser ce terrain, des fois que les trolls ne viennent reprendre leur partie ...
Nous rejoignons enfin les berges de la Vestri-Bergvatnsá. Cette puissance, cette couleur, ce grondement, ça ne trompe pas : c'est une rivière glaciaire.
A quelques dizaines de mètres de l'eau, sur sa rive gauche, nous continuons notre remontée. De temps en temps, un ruisseau demande à prendre un peu d'élan pour le traverser. Celui qui est un peu observateur ne considérera pas ce ruisseau uniquement comme un obstacle, mais s'arrêtera, avant de poursuivre sa route, pour découvrir au fond de l'eau un microcosme très esthétique.
Alors que nous entrons dans la Beinadalur, les nuages qui se cantonnaient jusqu'alors au littoral nous ont doucement rattrapés. La pluie s'invite. Les quelques affluents de la Vestri-Bergvatnsá ne sont pas difficiles à traverser. C'est elle, la Vestri-Bergvatnsá, qui m'inquiète. Bien que son débit s'affaiblisse au fur et à mesure que nous remontons, il reste bien trop puissant pour passer à gué en sécurité. Je craignais de devoir remonter assez haut pour la traverser, mais ce n'est pas nécessaire : dans un virage de la rivière exposé versant nord, un gros névé reliant les deux rives du canyon permet de traverser pieds au sec.
Quelques restes d'orgues basaltiques, qui nous séparent du glacier, sont là pour rompre un peu la monotonie du paysage. C'est sur ce genre de passage que l'esprit se dissocie du corps, pour s'évader à des reflexions lointaines, pendant que les jambes engrangent mécaniquement les kilomètres.
Un grand plateau relie le bout de la Beinadalur et le Langagil (le long ravin), où la Djúpá prend sa source.
Cette journée n'en finit plus, nous avons hâte de nous poser. Une averse nous rattrappe. Finir sous la pluie, c'est le meilleur moyen de rester trempé toute la nuit. Le terrain ici est trop mou pour pouvoir envisager un bivouac, pas d'autre choix que de continuer. Finalement, l'averse passée, nous marchons encore 20 minutes pour nous sécher et poser enfin le bivouac, à quelques mètres de la Djúpá.
Jour 8
C'est pas tous les jours du plaisir ...
Finalement, ce petit bout de berge était fort confortable : ni vent ni humidité, et comme seule "nuisance" sonore le doux ruissellement de la Djúpá. C'est d'ailleurs elle que nous allons suivre aujourd'hui, de près ou de loin, presque jusqu'à son embouchure dans l'Atlantique nord.
J'inspecte la carte pour regarder notre route. Il nous faut remonter sur le gros talus au pied duquel nous avons dormi pour contourner une petite gorge dans laquelle la Djúpá s'étale dans toute la largeur. En remontant le vallon vers le sud, on devrait pouvoir trouver une petite faiblesse dans la pente. Effectivement, quelques centaines de mètres en amont de notre bivouac ça passe. La vue s'ouvre, et nous pouvons enfin être sûrs que la journée va être humide.
On aperçoit bien le lit de la Djúpá, à quelques pas de nous. Le jeu consiste maintenant à la longer au mieux, tout en restant en altitude pour ne pas se faire coincer par des pentes trop raides. Le paysage est assez morne. La grisaille nous empêche de voir le glacier qui s'étend au sud-ouest. Le terrain est assez classique : un flanc de montagne parsemé de plaques de mousse verte, descendant en longues langues bombées jusqu'au cours d'eau principal.
De temps en temps, quelques particularités géologiques viennent relever cette recette typiquement islandaise.
Au passage d'un ruisseau, une odeur vient titiller mes narines : du soufre. Peut-être y a-t-il une source chaude plus haut ? Le fond du ruisseau est orange. Mais l'eau reste froide, peu importe la branche dont elle provienne. Dommage. Ce crochet aura tout de même été l'occasion de tomber sur un beau tapis de linaigrettes.
Enfin il se passe quelque chose : une grosse averse nous arrive droit dessus.
Quelques minutes plus tard, nous faisons sa rencontre. D'humeur généreuse, elle nous tiendra compagnie jusqu'au bout de notre route ! Peu de difficultés sur cette dernière partie.
Sur la fin, la Djúpá traverse un vieux champ de lave tapissé de mousse, esquissant dans ce paysage uniforme plusieurs cascades en escalier du plus bel effet.
Enfin nous apercevons la mer, quelques habitations, et la route. Notre salut.
Personne pour nous accueillir ici. Nous fêtons à deux la fin de ce périple. Cette dernière journée n'était clairement pas la plus sensationnelle, mais peu importe, elle conclut un bien bel itinéraire. Reste maintenant à attendre (2h !) qu'une voiture veuille bien nous ramener à Skaftafell pour pouvoir profiter en bon touriste, durant les quelques jours qu'il nous reste, des merveilles que la côte sud de l'Islande offre à voir !